Je crois très fortement à la réussite du projet de Vivre-les-Mureaux parce que j’en constate, depuis quatre ans maintenant, les nombreuses réalisations et les progrès. Il rassemble de plus en plus d’énergies et fourmille de nouvelles initiatives originales. Chacune de mes visites sur place est une bouffée d’oxygène, un accélérateur de nouvelles idées et une formidable raison d’espérer. Il faut s’intéresser à ce que Vivre les Mureaux réalise dans cette ville aux 32000 habitants et plus de 100 nationalités, parce que cela constitue un formidable exemple de ce qu’il est possible de construire en amenant les habitants, les différentes communautés et les multiples acteurs locaux, politiques, associatifs, culturels et cultuels, économiques, ou sportifs à travailler ensemble dans une même direction, en innovant et en se fixant une grande ambition, à savoir faire des Mureaux une ville zéro chômage d’ici 2024 ! Cet exemple est formidable en lui-même, parce qu’il permet à une ville réputée difficile et auparavant considérée perdue, de sortir de ses difficultés. Il est aussi duplicable, ailleurs en France et en Europe, ce qui fait toute sa richesse. L’immense force de Vivre les Mureaux est d’être un catalyseur d’énergies et de parvenir à faire œuvrer ensemble, au service du bien commun, des jeunes, des hommes et des femmes que tout pourrait séparer et qui n’auraient sinon, aucune raison, de se découvrir et de s’apprécier. Aux Mureaux, le « vivre ensemble » cesse d’être un slogan, un concept vide, pour devenir une réalité !
« Ne pas subir ». Cette belle devise du maréchal de Lattre illustre ce que j’ai ressenti lors de ma première venue au Mureaux. J’ai vu au premier regard ces hommes et femmes de conviction s’engager dans ce projet audacieux, au service du bien, du beau, du vrai, au service de leurs concitoyens des Mureaux. J’ai ressenti le côté précurseur de cette initiative, qui va bien au-delà de tous les plans étatiques de ces vingt dernières années et qui s’adresse au cœur des personnes, en particulier des jeunes, qui constituent l’avenir de notre pays. En réalité, par toutes ces actions de cohésion et de fraternité, Les Mureaux retrouvent une forme d’appartenance collective et même de fierté, qui avait disparu depuis longtemps. Un équilibre entre l’exigence et la bienveillance, entre l’humanité et la fermeté entre les droits et les devoirs réapparaît progressivement, réduisant les divisions et apportant une nouvelle lumière dans cette vie trop souvent sans espoir. La diversité devient source de richesse et non plus d’antagonisme et d’incompréhension. Les communautés vivent ensemble au service de projets communs et non plus dans l’ignorance ou l’agressivité. Voilà pourquoi je crois en cette aventure collective des Mureaux, qui s’inscrit raisonnablement dans la durée. Dans notre France si fracturée, elle montre que cela est possible, loin des découragements ou des cris d’alarme, loin d’une logique de fatalité ou d’assistance, loin aussi d’une simple approche de communication. Elle traite les difficultés, mais surtout leurs causes à la racine. Elle apporte de l’humanité, de l’unité et de l’espérance pour mieux « Vivre les Mureaux ».
Les Mureaux est une ville à laquelle est attachée un imaginaire de la banlieue perdue : on ne sait pas bien la situer, on ne sait pas à quoi elle ressemble mais on imagine la violence, les haines, les antagonismes, le désœuvrement, l’abandon, la fatalité, l’impasse. Qui pourrait imaginer qu’un passé glorieux, une dynamique collective multi-culturelle nourrit aujourd’hui un projet ambitieux, peut être démesuré mais terriblement motivant pour une ville, mais aussi un département, une région et peut être même un pays. Car si les Mureaux se montre capable d’une telle résilience, tant d’autres villes et cités vont redécouvrir leurs ressources enfouies, la créativité de leurs populations. Voilà pourquoi il est grand temps de changer son regard sur les Mureaux et de prêter une attention nouvelle à cette merveilleuse recette qui mijote dans une casserole dont on n’attendait que des plats réchaufés. L’alliance de la diversité des cultures, de la qualité du dialogue inter-religieux, de la créativité entrepreneuriale, du parc de grandes entreprises localement installées et de la proximité de Paris en font un lieu d’expérimentation de premier plan. De plus, l’approche développée est frugale pour la collectivité donc réplicable. J’y crois parce que je pense que notre pays a besoin de modèles positifs à imiter, des modèles qui ouvrent la voie, tracent la route à suivre. La dynamique des Mureaux est un exemple à suivre, que l’on peut modéliser pour le transposer.
Monsieur Jean Marc Sémoulin, La Médaille de bronze du Tourisme vous a été attribué à l’occasion de la promotion du 14 Juillet 2019, et je tenais à vous en féliciter vivement. Cette distinction consacre votre travail pendant de longues années et votre quête continue d’excellence au service de l’attractivité de la France à l’étranger. Je mesure la légitime fierté qui est la votre et celle de ceux qui vous entourent ! Chargé du tourisme au sein du Gouvernement, je mesure aussi combien vous êtes, par vos initiatives et vos engagements, un véritable ambassadeur de la France et de ses destinations. Vous renouvelant mes félicitations, je vous prie de croire Monsieur à l’assurance de mes sentiments les meilleurs. 2 Aout 2019 [ Arrêtés d’attribution de la médaille du tourisme _ https://www.entreprises.gouv.fr/files/files/directions_services/tourisme/medailles/Arrete_FR_juillet_2019.pdf]
Aux Mureaux, j’ai rencontré des femmes et des hommes qui osent, prennent des initiatives, bâtissent des projets audacieux en mettant toujours l’humain au centre. Vivre ensemble malgré les différences, faire dialoguer deux mondes qui ne se connaissent pas – le monde de l’entreprise et celui des cités -, valoriser le potentiel de chacun en bâtissant un projet collectif , voilà ce qui nous amène à changer notre regard et nous incite à nous engager. Je suis persuadé qu’en tant acteur économique de la ville des Mureaux, nous ne réussirons pas sur un Territoire en échec et que nous avons besoin de « catalyseur de Territoires », capable de mettre en réseau toutes les bonnes énergies, pour construire une ville où il sera bon de « Vivre les Mureaux
Il faut s’intéresser à ce qui se construit aux Mureaux parce que c’est le sens de l’histoire ! Il n’y aura pas de XXIème siècle plus équitable, durable et fraternel sans co-construction territoriale ; voire même il n’y aura pas de XXIème siècle du tout si nous n’apprenons pas à « faire alliance » entre acteurs riches de leurs différences… L’Alchimie est réunie pour que cela fonctionne : un bon projet, les bonnes personnes pour le porter… et surtout un territoire qui peut faire de ses fragilités une force collective pour l’avenir. La richesse d’une initiative est dans ses racines, et les fruits n’en sont que les résultats après la maturation nécessaire. Avoir compris que le temps peut être un allié est aussi une démarche pertinente là où trop d’acteurs se focalisent sur une immédiateté qui ne permet pas la confiance nécessaire à toute dynamique de co-construction. Le « juste temps » est le secret de l’innovation sociétale. J’ai eu la chance durant 9 mois d’écouter et de suivre les réflexions de ses fondateurs dans leur capacité à inventer les étapes suivantes et à se projeter vers l’avenir… en faisant le « pari de la confiance » ! Quoi qu’il se passe, le PTCE Vivre les Mureaux aura eu le mérite, le courage et l’audace d’essayer le chemin de la co-construction du bien commun.